Dès l’ouverture du portail, l’agent de sécurité en poste aurait été violemment pris à partie. Coups, insultes et menaces avec des armes à feu se seraient succédé, plongeant l’homme dans un état de peur extrême. Plaqué au sol, brutalisé à plusieurs reprises, il aurait été sommé de révéler l’existence supposée d’un sous-sol, ainsi que l’emplacement présumé d’armes et d’argent qui, selon les assaillants, auraient été cachés dans la propriété.
Commence alors une longue et méthodique phase de fouille, qui allait durer près de six heures. Les hommes armés auraient inspecté chaque recoin du domaine, soulevant dalles, démontant équipements extérieurs et dégradant des installations telles que regards, revêtements et aménagements de loisir. A défaut de trouver le sous-sol recherché, ils auraient forcé l’entrée de la maison par la cuisine, détruisant portes, grilles de protection et cadenas renforcés à l’aide d’outils électriques.
A l’intérieur, le spectacle décrit est celui d’un véritable saccage. Carreaux arrachés, plafonniers démontés, meubles renversés, literie éventrée, équipements de cuisine endommagés : aucune pièce n’aurait été épargnée. Même les salles de bain auraient subi des dégradations importantes, dans une recherche acharnée de caches inexistantes. Les caméras de surveillance et leurs dispositifs d’enregistrement auraient été emportés, privant ainsi les lieux d’éléments essentiels pour retracer les faits.
La chambre du couple Ravatomanga n’aurait pas échappé à cette frénésie destructrice. Située au centre de la maison, elle aurait été fouillée avec la même brutalité, dans l’espoir, toujours vain, de mettre la main sur des armes ou des liasses d’argent. Le salon, quant à lui, aurait été mis à sac après que certains intrus se seraient servis au bar, consommant boissons et emportant ce qu’ils n’avaient pas bu.
Au total, la maison compterait plus d’une dizaine de chambres, toutes touchées par des actes de vandalisme. Outre les destructions, plusieurs biens auraient été emportés : téléviseurs, équipements électroniques, matériel électrique, système audio. Une accumulation de pertes matérielles qui vient s’ajouter au traumatisme humain, notamment celui de l’agent de sécurité, victime directe de violences physiques et psychologiques.
Vers midi, les assaillants auraient quitté les lieux à bord de plusieurs véhicules tout-terrain, sans avoir trouvé ce qu’ils disaient chercher. Aucun arsenal, aucun trésor caché. Seulement une maison dévastée, des occupants absents mais atteints dans leur intimité, et un sentiment d’injustice difficile à contenir.
Au-delà des considérations matérielles, cet événement interroge profondément. Il suscite de la compassion pour les personnes affectées, mais aussi de l’inquiétude face à l’usage de la force, à la confusion des rôles et à l’absence apparente de cadre légal clair. A Mantasoa, ce samedi-là, ce ne sont pas seulement des murs qui ont été brisés, mais aussi un peu de la sérénité d’un lieu et de ceux qui y travaillent.








